le Moulin de Juffet
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     La construction du moulin de Juffet pourrait remonter au XV siècle, et on pense que celui-ci a appartenu aux évêques de Maguelone.
Il semblerait également que Juffet n'ait pas été le seul moulin de Montbazin. Il est pratiquement acquis qu'à Juffet existait aussi un moulin à eau au bord de la vène. La seconde guerre mondiale a eu raison des derniers vestiges qui ont maintenant disparu. Les traces écrites d'un second moulin à eau ont également été trouvées.
   On pense que le moulin de Juffet aurait fonctionné jusque vers les années 1850, date à laquelle d'autres outils industriels plus performants ont du prendre la relève.
   Après guerre, afin de protéger le gros oeuvre du moulin, une dalle en béton a été posée au niveau du chemin de rotation.

​     Voic donc ci-dessous les quelques traces que nous avons pu retrouver dans les archives communales et dépatementales.

Contagion
Refus d'accepter les gens de St Jean à Juffet pour moudre le blé

Décès de Jean-Pierre Tréboulon, meunier, ayant été "tué à demi" par une branche du moulin de Juffet (Archives communales)

Moulin de Vielhe (ou Reilhe)
Vente de meules pour aménager l'église

L'aménagement du chemin de Gigean couterait 5000 livres. Le conseil souhaite que nos voisins qui utilisent ce chemin pour aller au moulin de Juffet participent à hauteur de 1 à 2 cinquièmes

Ruche de Lavérune demande à être .... des impots pour 2 moulins (eau et vent)

On retrouve un écrit attestant que:
     "à Montbazin, 2 moulins produisent 10.000 litres d'huile d'olive"

Conflit entre la Mairie et le marquis de Lastie (propriétaire)
Le conseil souhaite la démolition du barrage sur la vène qui détourne l'eau vers son moulin, alors qu'il ne fonctionne plus depuis 1860

MONTBAZIN - Arrivée des réfugiés belges -

     Mercredi, par le train de 1h de l'après-midi, direction de Montpellier, un convoi de réfugiés belges est arrivé dans notre localité. Il se compose d'une vingtaine de personnes, dont une seule famille comprend neuf membres: le père et le mère et sept enfants. Ils parlent tous la langue flamande: deux parlent quelque peu et comprennent le français. L'aspect de ces malheureuses gens, chassés de leur pays et harassés de fatigues et en butte à des privations de toutes sortes était des plus navrants.
    Sur le quai de la gare, M. le Maire et les membres de la commission extramunicipale, qui, instituée dès les débuts de la mobilisation, a pris à tâche de résoudre les difficultés matérielles au mieux des intérêts de tous.
    Nous avons également remarqué la présence des dévouées présidentes des ouvroirs entourées d'une très nombreuse délégation de leurs zélèes collaboratrices, dames et jeunes filles.
    Les nouveaux arrivants ont été conduits au Domaine de Juffet, situé dans une superbe position, tout à proximité de la gare, et où ils logeront pendant le durée de leur séjour parmi nous.
    Après leur installation, une collation leur a été servie par les dames et les jeunes filles des ouvroirs. C'est par les soins de celles-ci également, et il convient de les en féliciter chaleureusement, que les diverses pièces du domaine de Juffet ont été aménagées d'une façon parfaite, en vue de donner aux malheureux réfugiés le maximum de confort: un lit a été affecté à chacun d'entre eux, une cuisine et une salle à manger leur permettront de préparer leurs aliments et de prendre leurs repas en commun.
    L'entretien des réfugiés sera assuré, sous la surveillance de la commission, par les soins de la municipalité, qui, avec un empressement digne d'éloge, a voté tous les fonds nécessaires, lesquels viendront s'ajouter à la subvention accordée à chaque réfugié.
    Et maintenant, puisque l'occasion nous en est donnée, nous nous faisons un devoir de remercier publiquement, par la voie du journal, aux noms de la municipalité et de la commission et aussi des réfugiés, les généreux propriétaire de Juffet, Mme la marquise et M le marquis de Lastie, qui se sont déclarés tout heureux de mettre leur domaine à la disposition de la commune de Montbazin.

     Voici une information sur le fonctionnement des pénitents et de la paroisse de Montbazin pour nous permettre de comprendre l'ancien positionnement de ces deux associations car nous allons finir de réaliser l’aménagement des cinq "petits bâtis” que nous appellerons ici "calvaires”. Ce modeste travail permettra de voir et de connaitre les prédécesseurs en place dans le village.

     Evidemment, beaucoup de descendants de ces membres n'existent plus dans Montbazin et seule la mémoire du nom nous servira d'appui. ll faut considérer ce travail comme une reconnaissance aux décideurs, bien souvent bénévoles qui ont marqués à jamais le fonctionnement de Montbazin.

     Notre association actuelle (qui n'a que peu de relations avec l'activité de la paroisse ou des pénitents blancs) est mise en avant par le futur aménagement du Moulin de Juffet pour lequel nous remuons ciel et terre en ce début du vingt et unième siècle pour en faire une restauration haut de gamme qui va apporter au village un peu de nouveauté et de rigueur.

     Lors du travail que nous sommes en train de réaliser les tailleurs de pierres, mandatés par notre association, ont trouvé dans les fondations du calvaire de la route de Cournonterral une bouteille dans laquelle il y avait une liste des membres qui ont participé à la création de ce bâti.

     Nous allons donc prendre la suite en les mettant en avant comme si nous avions trouvé une bouteille jetée à la mer. Nous intégrerons dans le contexte historique la construction du calvaire. Celui- ci sera le troisième restauré sur l’ensemble qui en contient cinq.

     La totalité des travaux devrait être terminée l'année prochaine.

     Nous allons rencontrer dans ce travail trois associations différentes. Seule l'envie de la chose publique dans le dix-huitième siècle et des confréries destinées à favoriser le bien-être de la population permettra d'apporter un peu de présence dans la solidarité intra-muros.

     Les confréries sont des communautés destinées à favoriser une entraide fraternelle entre plusieurs personnes ayant la même sensibilité. il est important de souligner que ce n'est pas un ordre religieux mais une agrégation de laïcs. La confrérie est dirigée par un prieur élu une fois par an à date fixe.

     Toutes les confréries furent abolies au moment de la Révolution française par un décret en date du 18 août 1792. Un document précieux, atteste l’existence de notre confrérie depuis l'année 1600. Les premières femmes n'apparaitront qu'en 1841. Les pénitents blancs géreront les enterrements jusqu'à la fin du 19ième siècle, date à laquelle elles passent sous la coupe de la municipalité. Ne pas perdre de vue que les pénitents sont des laïcs.

1820

26% des membres de la société (pénitents blancs) sont enterrés dans la crypte de la chapelle, 68% au cimetière (l’ensemble du peuple) et 6% dans la chapelle Saint Pierre. (De la Vergne et famille proche, Valesque). Plus d'un quart de la population (807 habitants) est pénitents blancs.

1841

Premières sœurs pénitentes dans l’organigramme. (mesdames Poulalion, Arnaud et Balestrier).

1849

52 officiers figurent dans l’organigramme.

1858

Etude pour la construction d'une nouvelle église dans le bas du village.

1859

Achat de la chapelle Saint-Pierre par Pierre Gleize, prête nom de la confrérie. Probablement mais, cela mériterait confirmation, vente ou disparition de la chapelle Saint-Jean appartenant à la confrérie ? Cette chapelle se trouvait sous le campanile de la place du marché avec son entrée rue du château. Cette construction, intégrée aux murs de défense du village semblerait être un lieu de culte de la fin du Xlll° siècle. Construction de la nouvelle église consacrée en 1861 sous la responsabilité de la paroisse. La confrérie des pénítents se trouve maintenant dans la chapelle Saint-Pierre.

1875

Les élections des Pénitents Blancs, ont toujours lieu le lundi de Pâques depuis 1679. Voici la liste des montbazinois ayant des responsabilités dans l’organigramme.

Sont élus :
- J. B. Brun et J. Gleizes au poste de prieur et sous prieur.
- Chivaudel prêtre desservant au poste de prieur honoraire.
- Maîtres de cérémonies :S. Brun et J. Gleizes
- Maîtres de cœur: P. Gélibert et P. Grés
- Choristes :A ; Vidal et P. Grès
- Sous choristes : A. Vidal, A. Pastre, C. Ferrier; J. Vidal
- Conseillers : Chivaudel curé, C. Fournier, E. Gleize, P, Chambert, L. Poulalion'
- Trésorier : P. Brun
- Secrétaire : P. Grés
- Portier du cœur: Lautier
- Syndic : J. P. Manfre
- Visiteurs des malades : P. Gros et P. Chambert
- Auditeur des comptes : Grés et Laurier
- Comité de réception : H. Aubapan, F. Garrigues
- Premiers bâtonniers : M. Babou et J.P. Bonnieu
- Second bâtonniers :.l. Garrigues et A . Gros
- Sacristain : C. Ferrier
- Porte christ : J. Ubac
- Porte croix d'argent : P. Gleize
- Portes falots : T. Imbert et Sary
- Portes torches : V. Gely; R. Roquairol ; A. Ubac et A. Fort
- Doyen :J.J. Fourestíer
- Prieure : Soeur R ; Ferrier
- Sous prieure : Sœur M. Garrigues
- Sacristines : Sœurs A. Lautier et j. Gleize.
- Porte christ: Sœurs P . Garrigues; R. Gély ; M. Ferrier; P. Rivière
- Doyenne :Sœur V. Gély.

     Nous venons de voir d'une part la paroisse des pénitents, et nous allons maintenant noter les 30 membres des plus forts contribuables qui vont participer au financement de I'égise sur le bas du village suite à la demande de la fabrique en 1856. Ce classement qui nous est parvenu est classé par montant cotisé.

P. François Jean ; Napoléon Charles, Xavier Valesque ; Marcelin Valesque; Isidore Poulalion ; Protait Gervais; Henri brun; André Gélibert; J.F. Donnadieu; J.P. Chambert, François Gélibert; François Viola, J.P. Brun; Philippe Aubapan ; Guilhaume Martinier; Claude Fourestier; J.J. Fourestier; Pierre Aubapan ; Etienne Galabert; J.F .Gélibert; J. Poulalion ; Etienne Gely; J.F. Galabert; Joseph Bertier; Louis Dupin; Etienne de Gasc; Paul Cazalis ; Donnadieu d'Artaud ; Gaston Mignonac; Antonin Valesque.

     Nous avons là, d'une part les pénitents blancs et les membres de la fabrique. Ces dons nous permettent de mesurer qui va contribuer à la construction de l'église. Coût de la construction environ 36.500 francs dont 10.000 donnés par la fabrique.

     Nous publions maintenant la liste retrouvée dans les fondations du calvaire de la route de Cournonsec. Cette liste représente les donateurs de la paroisse qui participent à l’élévation du calvaire. La date des archives nous précise qu'en 1850 eut lieu l’aménagement de la route venant de Cournonterral. Les travaux vont durer jusqu'en 1864.

     Ces quelques recherches nous permettent d'une part d'avoir une vision sur le microcosme montbazinois de la fin du 19ième siècle, d'autre part de noter les chefs de familles dans ces périodes très pratiquantes qui posent le socle de nos fonctionnements actuels.

Réalisé par Jacky David,                                                                         17/01/2021

     Famille Montbazínoise depuis le seizième siècle, descendant d'une famille du Tarn (St Jean de Marcel) et du petit village d'Aumelas (Au moins 3 maires).



     Auteur de nombreux ouvrages sur Montbazin et son histoire:

- MONTBAZIN, Mémoire et images d'un village du midi de la France
  (par Jacky DAVID) 25€.
- Almanach vers Thau
  (par Jacky DAVID) 25€.
- Ascension d'une dynastie Volque
  (par Jacky DAVID, André-Jules ROBERT, Monique ROUSSEAU) 25€.
- Les héritiers des garrigues au moyen-âge
​   (par Jacky DAVID et Monique ROUSSEAU) 25€.

NOTA:  L'association fera suivre les demandes d'achat à Jacky DAVID. Nous les communiquer via la page "contact".